Seite 13: Der Sandmann.





deutscher Text Le texte français

»Augen her, Augen her!« rief Coppelius mit dumpfer dröhnender Stimme. Ich kreischte auf von wildem Entsetzen gewaltig erfaßt und stürzte aus meinem Versteck heraus auf den Boden. Da ergriff mich Coppelius, »kleine Bestie! - kleine Bestie!« meckerte er zähnfletschend! - riß mich auf und warf mich auf den Herd, daß die Flamme mein Haar zu sengen begann: »Nun haben wir Augen - Augen - ein schön Paar Kinderaugen.« So flüsterte Coppelius, und griff mit den Fäusten glutrote Körner aus der Flamme, die er mir in die Augen streuen wollte. Da hob mein Vater flehend die Hände empor und rief. »Meister! Meister! laß meinem Nathanael die Augen - laß sie ihm!« Coppelius lachte gellend auf und rief. »Mag denn der Junge die Augen behalten und sein Pensum flennen in der Welt; aber nun wollen wir doch den Mechanismus der Hände und der Füße recht observieren.« Und damit faßte er mich gewaltig, daß die Gelenke knackten, und schrob mir die Hände ab und die Füße und setzte sie bald hier, bald dort wieder ein. »'s steht doch überall nicht recht! 's gut so wie es war! - Der Alte hat's verstanden!« So zischte und lispelte Coppelius; aber alles um mich her wurde schwarz und finster, ein jäher Krampf durchzuckte Nerv und Gebein - ich fühlte nichts mehr. Ein sanfter warmer Hauch glitt über mein Gesicht, ich erwachte wie aus dem Todesschlaf, die Mutter hatte sich über mich hingebeugt. »Ist der Sandmann noch da?« stammelte ich. »Nein, mein liebes Kind, der ist lange, lange fort, der tut dir keinen Schaden!« - So sprach die Mutter und küßte und herzte den wiedergewonnenen Liebling.

- Des yeux! des yeux! s'écriait Coppelius, d'une voix sourde et menaçante. Je tressaillis, et je tombai sur le parquet, violemment terrassé par une horreur puissante. Coppelius me saisit alors. - Un petit animal! un petit animal! dit-il en grinçant affreusement les dents. A ces mots, il me jeta sur le fourneau dont la flamme brûlait déjà mes cheveux. Maintenant, s'écria-t-il, nous avons des yeux, - des yeux, - une belle paire d'yeux d'enfant! Et il prit de ses mains dans le foyer une poignée de charbons en feu qu'il se disposait à me jeter au visage, lorsque mon père lui cria, les mains jointes : - Maître ! maître ! laisse les yeux à mon Nathanaël. Coppelius se mit à rire d'une façon bruyante. - Que l'enfant garde donc ses yeux, et qu'il fasse son pensum dans le monde; mais, puisque le voilà, il faut que nous observions bien attentivement le mécanisme des pieds et des mains. Ses doigts s'appesantirent alors si lourdement sur moi, que toutes les jointures de mes membres en craquèrent, et il me fit tourner les mains, puis les pieds, tantôt d'une façon, tantôt d'une autre. - Cela ne joue pas bien partout! cela était bien comme cela était ! Le vieux de là-haut a parfaitement compris cela ! Ainsi murmurait Coppelius en me retournant ; mais bientôt tout devint sombre et confus autour de moi; une douleur nerveuse agita tout mon être; je ne sentis plus rien. Une vapeur douce et chaude se répandit sur mon visage; je me réveillai comme du sommeil de la mort; ma mère était penchée sur moi. - L'Homme au Sable est-il encore là? demandai-je en balbutiant. - Non, mon cher enfant, il est bien loin; il est parti depuis longtemps, il ne te fera pas de mal ! Ainsi parla ma mère, et elle me baisa, et elle serra contre son coeur l'enfant chéri qui lui était rendu.


Vokabular

meckern = chevroter

zähnefletschen = grinçant affreusement les dents

flennen, weinen = geindre

observieren = observer

das Gelenk = l'articulation

schrob, forma antigua del Imperfekt del verbo schrauben (schraubte) = ici: tringler

lispeln = murmurer

der Nerv = le nerf

Gebein: Knochen = l'os




contacte mentions légales Déclaration de protection de données