IV.25 Trüber Tag. Feld (Une plaine)



Faust apprend que Margarethe est emprisonnée et cela suffit à le ramener complètement à la raison. La différence entre le Faust de Walpurgisnacht et le Faust actuel est énorme. Avec Méphistophélès, il ne discute plus mais lui ordonne ce qu'il doit faire : l'aider à libérer Margarethe.

  IV.25 Trüber Tag. Feld (Une plaine Jour nébuleux)

Trüber Tag. Feld
Faust. Mephistopheles.
Jour nébuleux. Faust, Méphistophélès.
FAUST: Faust:
Im Elend! Verzweifelnd! Erbärmlich auf der Erde lange verirrt und nun gefangen! Als Missetäterin Im Kerker zu entsetzlichen Qualen eingesperrt, das holde unselige Geschöpf! Bis dahin! dahin!- Verräterischer, nichtswürdiger Geist, und das hast du mir verheimlicht!- Steh nur, steh! wälze die teuflischen Augen ingrimmend im Kopf herum! Steh und trutze mir durch deine unerträgliche Gegenwart! Gefangen! Im unwiederbringlichen Elend! Bösen Geistern übergeben und der richtenden gefühllosen Menschheit! Und mich wiegst du indes in abgeschmackten Zerstreuungen, verbirgst mir ihren wachsenden Jammer und lässest sie hilflos verderben!
Dans la misère ! dans le désespoir ! misérable sur la terre, longtemps égarée, et maintenant en prison ! Jetée comme une criminelle dans un cachot où d’affreux supplices l’attendent, l’infortunée, la douce créature ! en être tombée là ! là ! – Esprit de trahison, Esprit de rien, et tu me l’as caché ! – Oui, reste là ! reste là ! Roule en fureur tes yeux diaboliques dans ta tête ! reste, et défie-moi par ton insupportable présence ! En prison ! dans une irréparable misère ! abandonnée aux Esprits du mal, à l’humanité qui juge et qui n’a point d’âme ! et pendant ce temps, tu me berçais en d’insipides distractions, tu me cachais sa détresse croissante et la laissais périr sans secours !
MEPHISTOPHELES: MEFISTÓFELES:
Sie ist die erste nicht.
Elle n’est pas la première !
FAUST: Faust:
Hund! abscheuliches Untier!- Wandle ihn, du unendlicher Geist! wandle den Wurm wieder in seine Hundsgestalt, wie er sich oft nächtlicherweile gefiel, vor mir herzutrotten, dem harmlosen Wandrer vor die Füße zu kollern und sich dem niederstürzenden auf die Schultern zu hängen. Wandl' ihn wieder in seine Lieblingsbildung, daß er vor mir im Sand auf dem Bauch krieche ich ihn mit Füßen trete, den Verworfnen!- »Die erste nicht!«- Jammer! Jammer! von keiner Menschenseele zu fassen, daß mehr als ein Geschöpf in die Tiefe dieses Elendes versank, daß nicht das erste genugtat für die Schuld aller übrigen in seiner windenden Todesnot vor den Augen des ewig Verzeihenden! Mir wühlt es Mark und Leben durch, das Elend dieser einzigen- du grinsest gelassen über das Schicksal von Tausenden hin!
Chien, abominable monstre ! – Rends-lui, Esprit infini, rends au ver sa forme de chien, qu’il prenait si volontiers pour trotter devant moi, pour assaillir le paisible passant et s’accrocher à ses épaules après l’avoir terrassé ! Rendslui sa forme de prédilection, qu’il rampe dans le sable devant moi, sur son ventre ; que je foule aux pieds le réprouvé ! – Pas la première ! Horreur ! horreur inexplicable à toute âme humaine, que plus d’une créature ait pu tomber dans l’abîme de cette misère ; que la première, dans les convulsions de sa mort, dans son affreuse agonie, n’ait pas payé pour toutes les autres aux yeux de l’éternelle miséricorde ! La misère de celle-là seule va fouiller jusque dans la moelle de mes os et de mon existence ; et toi, tu ricanes avec indifférence sur la destinée d’une myriade !
MEPHISTOPHELES: MEFISTÓFELES:
Nun sind wir schon wieder an der Grenze unsres Witzes, da, wo euch Menschen der Sinn überschnappt. Warum machst du Gemeinschaft mit uns wenn du sie nicht durchführen kannst? Willst fliegen und bist vorm Schwindel nicht sicher? Drangen wir uns dir auf, oder du dich uns?
Bien, nous voici encore à la limite de notre entendement, au point où la cervelle vous saute, à vous autres hommes. Pourquoi fais-tu cause commune avec nous, si tu ne peux en supporter toutes les conséquences ? Tu veux voler, et tu n’es pas prémuni contre le vertige ! Est-ce nous qui nous sommes empressés vers toi, ou toi vers nous ?
FAUST: Faust:
Fletsche deine gefräßigen Zähne mir nicht so entgegen! Mir ekelt's!- Großer, herrlicher Geist, der du mir zu erscheinen würdigtest, der du mein Herz kennest und meine Seele, warum an den Schandgesellen mich schmieden, der sich am Schaden weidet und am Verderben sich letzt?
Ne me grince pas ainsi tes dents voraces ! tu me dégoûtes ! – Grand et sublime Esprit, qui as daigné m’apparaître, toi qui connais mon cœur et mon âme, pourquoi m’avoir accouplé à la chaîne avec ce misérable, qui se repaît de désastres et se délecte dans la ruine ?
MEPHISTOPHELES: MEFISTÓFELES:
Endigst du?
As-tu fini ?
FAUST: Faust:
Rette sie! oder weh dir!
Den gräßlichsten Fluch über dich auf Jahrtausende!
Sauve-la, ou malheur à toi ! la plus affreuse malédiction sur toi pour des milliers d’années !
MEPHISTOPHELES: MEFISTÓFELES:
Ich kann die Bande des Rächers nicht lösen, seine Riegel nicht öffnen.- »Rette sie!«- Wer war's, der sie ins Verderben stürzte? Ich oder du?
(Faust blickt wild umher.)
Greifst du nach dem Donner?
Wohl, daß er euch elenden Sterblichen nicht gegeben ward!
Den unschuldig Entgegnenden zu zerschmettern, das ist so Tyrannenart, sich in Verlegenheiten Luft zu machen.
Ah, tu voudrais tenir le tonnerre ! Heureusement qu’il ne vous est pas donné d’en disposer, à vous autres chétifs mortels ! Écraser l’innocent qui résiste, c’est assez la manière dont en usent les tyrans dans les perplexités, pour se tirer d’affaire.
FAUST: Faust:
Bringe mich hin! Sie soll frei sein!
Conduis-moi où elle est. Il faut qu’elle soit libre !
MEPHISTOPHELES: MEFISTÓFELES:
Und die Gefahr, der du dich aussetzest?
Wisse, noch liegt auf der Stadt Blutschuld von deiner Hand.
Über des Erschlagenen Stätte schweben rächende Geister und lauern auf den wiederkehrenden Mörder.
Penses-y, pense qu’un meurtre de ta main gît encore dans la ville. Au-dessus de la place où le sang a coulé planent des Esprits de vengeance qui épient le retour de l’assassin.
FAUST: Faust:
Noch das von dir? Mord und Tod einer Welt über dich Ungeheuer! Führe mich hin, sag ich, und befrei sie.
Encore cela de toi ! mort et ruines d’un monde sur toi, monstre ! Conduismoi vers elle, te dis-je, et la délivre.
MEPHISTOPHELES: MEFISTÓFELES:
Ich führe dich, und was ich tun kann, höre!
Habe ich alle Macht im Himmel und auf Erden?
Des Türners Sinne will ich umnebeln,
Bemächtige dich der Schlüssel und führe sie heraus mit Menschenhand!
Ich wache, die Zauberpferde sind bereit,
ich entführe euch.
 Das vermag ich.
Je te conduis, et voici ce que je puis faire. Ai-je, moi, toute puissance dans le ciel et sur la terre ? Je veux offusquer de vapeur les sens du geôlier ; emparetoi de la clef ; ensuite il faut absolument que ce soit ta main d’homme qui l’entraîne dehors. Je veille, les chevaux magiques sont prêts, je vous enlève ; cela, je le puis.
FAUST: Faust:
Auf und davon!
Alerte, et partons.






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