V. Quelques vers


15) ... Vom Eis befreit sind Sturm und Bäche ...

FAUST: Faust:
Vom Eise befreit sind Strom und Bäche
Durch des Frühlings holden, belebenden Blick;

Im Tale grünet Hoffnungsglück;
Der alte Winter, in seiner Schwäche,
Zog sich in rauhe Berge zurück.
Von dorther sendet er, fliehend, nur
Ohnmächtige Schauer kornigen Eises
In Streifen über die grünende Flur;
Aber die Sonne duldet kein Weißes,
Überall regt sich Bildung und Streben,
Alles will sie mit Farben beleben;
Doch an Blumen fehlt's im Revier
Sie nimmt geputzte Menschen dafür.
Kehre dich um, von diesen Höhen
Nach der Stadt zurückzusehen.
Aus dem hohlen finstern Tor
Dringt ein buntes Gewimmel hervor.
Jeder sonnt sich heute so gern.
Sie feiern die Auferstehung des Herrn,
Denn sie sind selber auferstanden,
Aus niedriger Häuser dumpfen Gemächern,

Aus Handwerks- und Gewerbesbanden,
Aus dem Druck von Giebeln und Dächern,
Aus der Straßen quetschender Enge,
Aus der Kirchen ehrwürdiger Nacht
Sind sie alle ans Licht gebracht.
Voilà le fleuve et les ruisseaux délivrés de leur couche de glace, grâce au regard doux et vivifiant du printemps ; le bien de l’espérance verdoie au vallon ; le vieil hiver, dans sa faiblesse, s’est retiré du côté des âpres montagnes, et de là nous envoie, en fuyant, l’impuissant épouvantail de ses gelées qui perlent, couvrant de leurs bandes la plaine verdoyante. Mais le soleil ne souffre plus de teinte blanche. Partout la forme se réveille, l’activité reparaît ; on dirait qu’il veut égayer toute chose de couleurs vives. Les fleurs manquent sans doute encore dans la plaine ; n’importe : à défaut de fleurs, il prend les hommes endimanchés. Du haut de ces sommets, tourne maintenant tes regards vers la ville ; en dehors de la sombre porte, toute une multitude variée se presse ; chacun se soleille aujourd’hui si volontiers ! Ils fêtent la résurrection du Seigneur, car eux-mêmes sont ressuscités du fond des appartements renfermés de leurs maisons étroites, du fond de la servitude du métier et du négoce ; de leurs taudis malsains, de leurs rues étroites et bourbeuses, du fond de la nuit sacrée des cathédrales, les voilà tous portés à la lumière.

Ces lignes doivent être lues comme un contrepoint à la description de Faust dans la scène du cabinet de travail. Dans la scène du cabinet de travail, il se sent étouffé, entouré de choses mortes et moisies, le manque de lumière oppressant sa poitrine. Dans une telle ambiance, l'arrivée du printemps est ressentie plus intensément et en Allemagne, avec son hiver très long, elle est généralement plus ressentie que dans les pays méditerranéens ou un climat similaire. Si vous voulez, vous pouvez voir dans ces versets un exemple de la difficulté de parler des émotions. Ces vers sont une description très précise de ce que nous ressentons à l'arrivée du printemps, mais ce n'est que sous cette forme poétique que nous parvenons à décrire ces sensations.




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