V. Quelques vers


24) ... Werd' ich zum Augenblicke sagen ...

FAUST: Faust:
Werd ich zum Augenblicke sagen:
Verweile doch! du bist so schön!
Dann magst du mich in Fesseln schlagen,
Dann will ich gern zugrunde gehn!
Dann mag die Totenglocke schallen,
Dann bist du deines Dienstes frei,
Die Uhr mag stehn, der Zeiger fallen,
Es sei die Zeit für mich vorbei!
Si jamais je dis au moment : Attarde-toi, tu es si beau ! alors tu peux me charger de liens ; alors je consens à m’engloutir ; alors la cloche des morts peut sonner ; alors tu es affranchi de ton service ; que le cadran s’arrête, que l’aiguille tombe, et que le temps soit accompli pour moi !

Avec ces vers, le pacte entre MÉPHISTOPHÉLÈS et Faust se réalise. Ces vers sont très célèbres et parce qu'ils semblent très romantiques, beaucoup de gens les aiment. Les désirs de Faust vont dans toutes les directions : il veut tout savoir, il veut vivre la vie dans toute sa plénitude et expérimenter tout ce que l'humanité a jamais connu, il veut les plus belles étoiles du ciel et le plaisir le plus profond sur terre. Il est assez sensible pour sentir clairement ses limites, assez sensible pour sentir la richesse qui est là et ne peut accepter qu'on ne lui offre qu'une infime partie de tout. L'ambiguïté de cette soif inextinguible a déjà été évoquée. Cette soif inextinguible a plus de force utopique que le plein pot des petits et grands bourgeois, car la négation de ce qui existe ouvre la voie au nouveau.



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